Alors que je pianotais sur le clavier de l'ordinateur, un petit choc sur la vitre m'a fait détourner le regard vers l'extérieur. Ce n'est pas le bruit de cet impact qui m'a fait ouvrir la fenêtre, mais plutôt le vacarme que faisait un oiseau  sur le bord du toit. Surprise par son attitude,  je me suis adressée à lui comme on parle à un enfant indiscipliné: "Qu'est-ce qui te prend de piailler ainsi ?", mais rien n'y fit.

J'ai regardé à droite puis à gauche et  ne voyant rien de particulier, j'ai fini par baisser la tête. Agrippé au rebord de la fenêtre un étage plus bas, son rejeton attendait d'avoir assez de courage pour s'envoler vers une autre destination. Le temps d'attraper mon appareil photo, l'oiselet s'était envolé. J'ai fini par l'apercevoir sur  le sapin d'en face.

J'ai zoomé dans sa direction, mais il m'a fallu quelques secondes pour le retrouver  au milieu de cette verdure. Le temps d'appuyer sur le déclencheur, il s'était envolé non loin de là, sur une branche d'un figuier. La mère l'encourageait bruyamment, et pour l'inciter à continuer, elle lui apportait des friandises. Un amour de maman.